Trop impactée par une forte baisse d’activité ces derniers temps, Socodeix a définitivement baissé rideau, fin avril. L’entreprise francilienne existait depuis une trentaine d’années.

« L’arrêt a été brutal. Du jour au lendemain, tout est fini », nous confie au téléphone Patrick Uzzan, opticien de formation et co-fondateur de Socodeix, dont la liquidation judiciaire a été prononcée fin avril avec effet immédiat. Basée dans les Yvelines (78), cette entreprise qui existait depuis plus de trente ans disparaît donc du paysage de l’optique. Par le passé, rappelons-le, elle avait distribué la collection Jean Reno, Ziggy, Reykjavik Eyes ou encore Snob Milano et, plus récemment, Facel Vega ou Azéli.

« Ces six derniers mois ont été particulièrement mauvais », explique Patrick Uzzan, encore sonné par la situation. « La pression sur les acteurs du secteur s’accroit de plus en plus, constate-t-il. La montée en puissance des grands groupes, la descente en gamme d'une large partie de l'offre, le cadre contraignant des réseaux de soins mais aussi l’affaissement progressif du remboursement des lunettes, tous ces éléments concourent d’une façon ou d’une autre à fragiliser toujours plus les opérateurs du marché. À commencer par les petites et moyennes structures, bien sûr, qui sont plus vulnérables. Et les choses n’iront pas en s’arrangeant », estime-t-il à son grand regret : « L’optique est un très beau métier mais c’est un écosystème de plus en plus ébranlé. L’hyperconcurrence fait beaucoup de mal à toute la filière. »

Pour en revenir au cas particulier de Socodeix, quid du service après-vente désormais ? « J’espère vraiment que quelqu’un va pouvoir reprendre le stock, pour qu’il y a une continuité du SAV et une réponse aux éventuels besoins des opticiens qui ont travaillé avec nous », souhaite-t-il, avec « une pensée sincère pour ses fidèles clients ». Et l’intéressé de profiter de notre échange pour remercier toutes celles et ceux qui lui ont manifesté de la bienveillance depuis l’annonce, discrète, de la liquidation : « Il y a beaucoup d’empathie des uns et des autres. Directement ou par mes commerciaux, j’ai reçu des messages qui sont touchants. J’ai cru qu’un bon produit et un bon service permettraient toujours de traverser les mauvaises passes… hélas, ça n’a pas suffi. »

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